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Spiritualité Incarnée

L’inconfort du chemin spirituel

By 20 juin 2023octobre 13th, 2024No Comments3 min read
« Vint un temps où le risque de rester à l’étroit dans un bourgeon était plus douloureux que le risque d’éclore » - Anaïs Nin

Être sur un chemin spirituel veut dire s’habituer à l’inconfort. L’inconfort d’une mue constante. Quand nous sommes sur un chemin de croissance et d’évolution constante, la zone de confort n’est pas un endroit où il est souhaitable de s’installer. L’instant de confort peut offrir un moment de repos, un interlude entre deux mouvements de croissance. Mais l’illusion serait de penser qu’on puisse y rester, car vouloir arrêter (ou même tempérer) le flux de la vie est impossible. La vie est mouvement et pendant que nous sommes en vie, nous nous inscrivons dans ce mouvement perpétuel. Cela fait qu’à chaque instant du chemin on ressent la tension entre où on est à l’instant présent et l’appel de l’âme vers une plus grande expansion.
Ce qui est difficile pour nous, c’est que nous nous attachons à chaque fois à la forme que nous connaissons. Le fait de quitter l’ancienne forme pour en épouser une autre devient alors douloureux. Nous dépensons tellement de temps, effort et ressources dans des tentatives de fixer une réalité qui est fluide en soi. Des tentatives qui sont aussi utiles que d’essayer d’arrêter le mouvement de l’eau dans la mer.
Nous avons toujours l’impression que la nouvelle forme que la vie nous propose est trop vaste, trop ambitieuse pour nous. Mais la vie a une intelligence intrinsèque qui nous guide vers une nouvelle ouverture quand nous sommes prêt.e.s à la vivre. Nous sommes comme la fleur de lotus à 1000 pétales – il y a bien sûr des moments de la vie où nous sommes en ouverture et d’autres où nous sommes en repli, dirigé vers l’intérieur, mais la grande tendance sous-jacente de la vie est de continuer à pousser de nouvelles couronnes de pétales autour de notre fleur de vie. Notre œuvre est d’accueillir cette poussée intérieure, de la laisser nous guider et d’être en écoute quand nous nous sentons à l’étroit et que notre fleur demande à éclore plus grandement. - Anaïs